Témoignage O3
Bruno Anger, ou la culture juridique au service des affaires
Ouverture d'esprit, sens du contact et engagement sur la durée aux côtés des clients conjugués à son professionnalisme expliquent pourquoi ses clients lui sont également fidèles. Bruno Anger cultive ses relations professionnelles à l'international et notamment sur la zone Afrique.
Bruno Anger
Avocat et associé fondateur d'O3 Partners
L'avocat Bruno Anger croyait avoir rencontré l'administratrice judiciaire à l'initiative de O3 Partners, Isabelle Didier, pour la première fois en 2017, à l’occasion d’un dossier commun, Odesia Vacances, une association historique spécialisée dans le tourisme social et solidaire à laquelle ils ont permis d’ éviter la faillite en restaurant la confiance de ses interlocuteurs bancaires et judiciaires. Mais en réalité, comme ils le réaliseront trois ans plus tard, ils avaient fréquenté la même faculté de droit à Nanterre dans les années 1970 et ils s'y étaient forcément croisés.
“Nous nous complétons parfaitement”, estime Bruno Anger avant de préciser : “Elle est très stratège et j’ai le sens de la négociation.” Une qualité que l'avocat doit sans doute à sa famille de commerçants, qui s'est nouée à la fin de la Seconde guerre mondiale. “Mon grand-père paternel était issu de la bourgeoisie de province française, homme de droite très engagé intellectuellement avec les conséquences qui y sont attachées ! Mon arrière-grand-père maternel était un juif roumain apatride qui était passé par les camps d’accueil de réfugiés et marié avec une Bretonne, qui eut beaucoup d’enfants dont ma grand-mère elle-même mariée avec un communiste. La rencontre de mes parents est intervenue dans le cadre de la vente par mes grands-parents paternels à mes grands-parents maternels d’une épicerie rue du Faubourg-Poissonnière, dans le 9e arrondissement de Paris.”
Une culture dans la rue
Seul garçon de sa génération, Bruno Anger devient le trait d’union des patriarches, qui s'affrontent chaque semaine “avec force libations et colères sur tous les sujets sociaux et politiques” : “Chaque fin de repas était une rupture définitive pour se retrouver par l'amiable composition des femmes la semaine suivante pour recommencer. À l'époque, au début des années 1960, le 9e arrondissement, c’est le quartier de la fourrure et je passe mon temps entre les ateliers de fourrure de mon arrière-grand-père et de ses fils et l’épicerie de mes grands-parents.”
Et puis il y a les cafés, où toutes les générations et tous les milieux se mélangent, les parties de backgammon, une culture de la rue et de la parole. Un univers haut en couleurs que Bruno Anger doit quitter à l’âge de onze ans pour un internat salésien à Port-à-Binson dans la Marne : “Leur motto était un esprit sain dans un corps sain. Là aussi j’ai pu mesurer l'importance de la négociation, de savoir échanger et sceller des alliances avec les autres pensionnaires, pour assurer ta part de frites au réfectoire et éviter l’abonnement épinards...”
Avocat première séquence
Bruno Anger revient à la maison “après un intense lobbying auprès des femmes de la famille” pour “une année de rêve”, marquée par de nouvelles amitiés et la découverte de nouveaux champs de la culture : les romans policiers, la poésie japonaise, le théâtre panique et, “sommet du bon goût”, le fameux “journal bête et méchant” Hara Kiri. Mais le bonheur est éphémère, “et surtout les notes ne sont pas au rendez-vous”. C'est de nouveau la pension, mais plus loin, à Saint-Dizier, dans la Haute-Marne. Après un baccalauréat littéraire, et faute de pouvoir faire médecine comme il en avait un temps caressé l’idée, il se décide pour le droit des affaires. À Nanterre, donc.
Puis Bruno Anger effectue son service militaire. Une période dont il garde des amitiés fortes, notamment avec le comédien Didier Bourdon et “ceux qui seront les fondateurs et piliers de la bande FM” : “C'est grâce à eux que je suis devenu l’un des avocats des radios libres (RFM, Hit FM, Jazz FM, Muppies FM, Caroll FM, etc.).” Fort de cette clientèle, Bruno Anger crée son propre cabinet. Et quelques années plus tard, “grisé par le succès”, il devient directeur associé au sein du cabinet Fidal/KPMG.
“Les années 1980 ont pour moi été des années de grande liberté et source de beaux revenus”, résume-t-il. Mais ces années ont aussi été celles de son mariage et de la naissance de ses deux enfants Camille et Arthur. Camille est, elle aussi, devenue avocate, mais en droit international privé, et Arthur, spécialiste en commerce international.
Au service des mêmes causes
En 1997, Bruno Anger obtient un EMBA à HEC Paris. C’est le début d’une nouvelle période durant laquelle il s’autorise à devenir entrepreneur et faire “tout ce qui lui plaît”. Son envie de “tout connaître, de tout comprendre” le conduit à créer avec le leader mondial du déchet “une entreprise de collecte et trading de matière première secondaire textile et avec un peu de lobbying pour un nouvel impôt pour le traitement des déchets”, ainsi qu'une galerie de peinture, une galerie d’art chinois et un restaurant. Il se lance également dans la presse hebdomadaire régionale avec le rachat du journal L’Écho d’Île-de-France.
De ces diverses expériences professionnelles, Bruno Anger garde des souvenirs qui mêlent le stress des fins de mois à l’exaltation de la création. Sincèrement intéressé par ceux et celles qu’il rencontre, il noue des relations durables dans tous les domaines explorés, “et tant d’autres”. Mais il y laisse aussi quelques plumes. Il connaît donc intimement le risque d’entreprendre. Et décide de redevenir avocat, en 2009, pour mettre au profit de ses clients, relations et amis, son expérience de la vie des affaires.
Son cabinet se trouve aujourd’hui 11 rue Ampère, dans le 17e arrondissement. Le mobilier napoléonien y côtoie l’art contemporain, comme une preuve de l’éclectisme de Bruno Anger.
À l’occasion de la réflexion sur la stratégie à mettre en œuvre pour sauver Odesia, il retrouve, en 2020, en plein confinement, Isabelle Didier, dont le projet de monter une société pluridisciplinaire le séduit immédiatement : “O3 Partners est une magnifique aventure humaine au service des entrepreneurs qui ont terriblement besoin d’être soutenus et d’avoir confiance. Un groupe de professionnels qui se connaissent depuis des années et s’apprécient et qui mettent leurs compétences complémentaires professionnelles et humaines au service des mêmes causes.”
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